

Il suffit d’une volute en fer forgé, d’un escalier géométrique ou d’un motif en zigzag pour que l’Art Déco nous saisisse.
Né dans l’entre-deux-guerres, ce mouvement artistique, à la fois flamboyant et rigoureux, incarne un paradoxe délicieux : célébrer la modernité… tout en devenant aujourd’hui un trésor patrimonial. Voilà donc l’Art Déco, cet esthète à cravate rayée et sourire Gatsby, désormais bien rangé au Panthéon du patrimoine.
Dans le foisonnement des styles qui jalonnent notre histoire, l’Art Déco occupe une place à part : à la fois audacieux et structuré, moderne et raffiné, il est l’expression d’un monde en pleine mutation. Né dans les années 1920, porté par un souffle d’optimisme et de reconstruction, il symbolise une époque qui, après le chaos, croit résolument au progrès… et à l’élégance.
Marbre, laiton, acajou, verre gravé : les matériaux eux-mêmes racontent l’ambition d’un monde neuf. De Casablanca à Miami, de Boulogne-Billancourt à Shanghai, l’Art Déco a laissé une empreinte planétaire — et savamment calibrée.
Aujourd’hui, l’Art Déco est entré au registre du patrimoine. Il orne nos villes, inspire nos créateurs, mobilise nos restaurateurs. Mais il ne s’agit pas d’en faire un simple objet de contemplation. Ce style, né d’un dialogue entre industrie, art et artisanat, parle au monde professionnel avec une étonnante actualité. Préserver le patrimoine Art Déco, c’est bien sûr sauvegarder un héritage esthétique. Mais c’est aussi, et surtout, entretenir un lien vivant avec les savoir-faire d’excellence : ferronnerie, ébénisterie, vitrail, mosaïque, dorure… autant de métiers qui, aujourd’hui encore, œuvrent à la transmission de cette mémoire tout en la réinventant.
Dans cette optique, les artisans d’art jouent un rôle central. Ils savent qu’un chapiteau stylisé n’est pas un caprice décoratif, mais le fruit d’un savoir-faire, d’une intention. Grâce à eux, le patrimoine Art Déco ne se contente pas de survivre : il se régénère, inspire les créateurs contemporains, irrigue les écoles, alimente le design, la mode, la scénographie.
À travers cette thématique, le salon rend hommage aux artisans d’art de création et de restauration, ainsi qu’aux architectes qui préservent ou réinterprètent ce patrimoine unique, et interroge la place de l’Art déco dans la création contemporaine.


Parmi les nouveautés de cette édition, l’entrée du salon sera notamment repensée et redynamisée pour accueillir de nouveaux exposants mettant la création Art déco à l’honneur, à l’image de l’atelier d’ébénisterie d’art Constant M Furniture. Des exposants historiques du salon comme les Ateliers Duchemin illustrent également ce courant esthétique emblématique de la modernité.
Des conférences, tables rondes et démonstrations permettront de redécouvrir la diversité des savoir-faire associés à ce courant majeur et de mesurer son impact durable sur nos villes et nos intérieurs.
A cette occasion, le salon renouvelle son identité visuelle, en mettant l’Art déco à l’honneur de l’affiche de l’édition, illustrée de pièces réalisées par l’Atelier Camuset, Féau&Cie et La Maison du Vitrail.
Plongez au cœur de l'affiche de l'édition
Pour la première fois de l’histoire du salon, le visuel de l’édition prendra vie dès l’entrée du salon en grand format : un paravent composé de trois panneaux regroupant les pièces illustrées sur le visuel 2025 accueillera les visiteurs. Spécialement réalisé pour le salon par l’Atelier Camuset, Féau Boiseries et La Maison du Vitrail, il plongera le public au cœur des savoir-faire d’excellence et de la diversité des matériaux, en lien avec l’Art déco.
